Les danseurs étoiles parasitent ton ciel au théâtre Denise-Pelletier

 Avant de devenir une pièce de théâtre, Les danseurs étoiles parasitent ton ciel est un livre écrit par Jolène Ruest.

L’avis de cette lecture se trouve sur mon compte Instagram dédié à mes lectures : Bpourbouquins je vous encourage à me suivre là-bas également!

La pièce de théâtre

Présenté jusqu’au 4 MARS au théâtre Denise-Pelletier, le texte a été retravaillé par l’autrice elle-même ainsi que Jonathan Caron. Je venais de finir ma lecture qui m’avait un peu perdue avec l’usage du TU dans le texte et j’ai eu la chance d’être invitée pour découvrir l’adaptation théâtrale.

Il est rare que je puisse comparer une adaptation avec une lecture que je viens tout juste de finir. C’est donc avec beaucoup de curiosité que je me suis rendue dans Hochelaga-Maisonneuve, le quartier emblématique qui est une figure centrale de l’histoire du roman et qui fait partie de la vie du théâtre Denise-Pelletier.


 

L’histoire

Pour Prunelle, c’était écrit dans le ciel : après ses études à l’École de ballet, elle serait embauchée par une grande compagnie de danse. Jamais elle n’avait envisagé un futur où elle troquerait les rigoureuses séances d’entraînement contre une jobine dans le fin fond d’Hochelaga-Maisonneuve, la musique classique contre le punk et le ska, et les souris de Casse-Noisette contre l’authentique vermine urbaine. Elle devra plus que jamais s’accrocher aux paroles de la danseuse Marie-Agnès Gillot : « C’est dans la chute que je prends mon élan. »

La mise en scène

Les spectateurs sont séparés des deux côtés de la scène où évoluent 6 comédiens et comédiennes. Pour les besoins de l’histoire certains vont jouer plusieurs rôles. Cette confrontation directe, que j’ai souvent vu au Théâtre Denise-Pelletier nous intègre dans l’histoire tout en nous mettant de côté. Ici nous assistons passifs à l’histoire de Prunelle et des personnes qu’elle rencontre, évoluant dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. On s’imprègne facilement des aléas et des recherches de Prunelle qui ne semble plus bien savoir ce qu’elle devrait faire de sa vie. On découvre les interrogations de Javel envers ce quartier qui change et évolue dans un sens qu’il ne souhaite pas.

Les quelques objets qui constituent le décor suffisent à nous plonger dans les différents lieux que visite ou habite Prunelle. Avec peu d’éléments, le scénario tient la route et nous transporte grâce à la musique dans les ambiances éclectiques du roman. Musique classique, punk, underground, tout y passe.

L’interprétation

Javel était mon personnage préféré durant ma lecture et j’ai adoré l’interprétation que Maxime Lepage en a fait. Il reste pour moi un personnage phare de cette histoire, celui qui va permettre à Prunelle de tourner la page sur ses (nombreuses) angoisses et qui, selon moi, lui apporte la lumière.

Lorsque j’ai lu le roman, je n’arrivais pas à me faire une image précise de Prunelle mais Andréanne Daigle qui l’interprète au théâtre m’a agréablement surprise. Elle est crédible dans son rôle de danseuse un peu échouée au milieu de nulle part et j’ai beaucoup aimé les confrontations avec la danseuse Sarah-Maude Laliberté. Ces effets miroirs que l’on peut retrouvés tout au long de la pièce sont très intéressants.

Pour moi, l’ensemble des comédiens et des comédiennes ont été très bien choisis. La cohérence de ce choix fait que ce petit groupe tisse des liens serrés, comme leurs personnages réciproques. J’ai ressenti cette unicité dès les premiers instants de la pièce et cela s’est poursuivi jusqu’à la fin.

 

Je vous recommande les yeux fermés cette pièce, qui vous fera vivre des émotions et vous permettra, peut-être, de redécouvrir le quartier Hochelaga-Maisonneuve d’un autre œil.


 

Pour vous procurer le livre, c’est ici.

Merci pour cette belle invitation!

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