Le Fantôme de l’Opéra – version concert- au théâtre Saint-Denis



Mercredi, nous avons été invités à découvrir la version concert de cette comédie musicale très populaire à Broadway, basée sur le roman français de Gaston Leroux, au théâtre Saint-Denis

Voici un petit résumé pour ceux qui sont novices avec cette histoire qui date du début du 20ième siècle : 

Le Fantôme de l'Opéra est une histoire d'amour tragique. Christine Daae (Anne-Marie Suire offre une belle interprétation qui va crescendo au fil de l’histoire) est une actrice talentueuse qui se produit à l’Opéra Garnier. Deux hommes sont amoureux d'elle. L'un est un aristocrate, Raoul (Raoul de Chagny interprété par Michaël Girard dont la présence mériterait plus de poids) qu’elle a connu enfant. L'autre est un personnage mystérieux portant un masque, "l'Ange de la Musique", le Fantôme de l'Opéra (le ténor Hugo Laporte excelle dans ce rôle exigeant) qui l’aide dans son apprentissage de la musique. La comédie musicale dépeint le mélange complexe entre les destinées et les événements, la bataille éternelle des sentiments - Amour, Espoir et haine. Cette histoire se mêle au fantastique et à l’enquête policière, que l’auteur affectionnait particulièrement.

Version concert de la comédie musicale 

Cette version concert de la comédie musicale est présentée pour la première fois en français en Amérique du Nord. On ne peut qu’applaudir cette heureuse initiative et l’excellente traduction et adaptation de Nicolas Engel. Si certaines adaptations en français m’ont quelques fois fait grincer des dents, pour le Fantôme de l’Opéra, on n’y voit que du feu! Les chants sont fluides et les alternances entre les moments parlés et chantés très bien coordonnés.
Avant de voir le spectacle, je m’attendais à voir le minimum d’effets et de décors sur scène. L’orchestre, présent en arrière scène, prend de la place et ne laisse qu’une petite partie pour les décors et les chanteurs. Cependant, avec peu, la mise en scène d’Étienne Cousineau tient la route. On est surpris par le potentiel qui se dégage des scènes et l’utilisation d’un écran permet de mieux suivre l’histoire grâce à des indications de lieux et de temps. Même si les écritures qui apparaissent n’étaient pas très lisibles lors de la première (nous étions placés en fond de salle), cela n’a pas été trop dérangeant pour la lecture de l’histoire.
Le décor est tout à fait bien suggéré grâce à l’élément principal : le grand chandelier qui impose à lui seul l’image de l’Opéra. Enfin les costumes sont parfaitement bien choisis et illustrent bien l’ambiance de Paris dans les années 1910-1920.

Crédit Photo: Patrick Beaudry
Le seul point défaillant lors de cette première fut le son. Uniformément placé, cela donnait par moments des effets cacophoniques aux voix des chanteurs et chanteuses lors des ensembles. Mais comme toute première, ces imprévus auront sûrement été améliorés.
Attendez-vous à un spectacle de 2h30 (dont 20 min d’entracte) dont la longueur ne se fait absolument pas sentir. Ce spectacle est tout à fait accessible aux adolescents qui pourront découvrir ainsi une célèbre œuvre française mais je la déconseille aux plus jeunes.

Informations à retenir

Le spectacle se poursuit au Théâtre Saint Denis jusqu’au  26 janvier. Pour la billetterie et les horaires, voilà le site internet.
 Il est également  en représentation au Grand Théâtre de Québec pour 3 dates : le 17 janvier et les 18 et 19 janvier. Pour les informations, je vous renvoie au site du Théâtre.

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