Un vendredi soir en famille
Une sortie en famille pas comme les autres
Sortir en famille un vendredi soir avec nos deux enfants n'est pas ce
que nous faisons naturellement. En général, j'aime bien le passer à la maison
et en famille, en mangeant quelque chose de "bon" et en regardant un
bon film, tandis que Maëlle préfère sortir assister à une pièce de théâtre, ou
à une inauguration d'un restaurant. Que voulez-vous? On se complète comme cela !
En y pensant, cela fait longtemps que l'on n'a pas fait un vendredi soir cinéma
à la maison comme je les aime. Le vendredi "c'est permis" comme
j'aime à le rappeler aux enfants. Une fois n'est pas coutume, ce vendredi fut
l'occasion d'inaugurer un nouveau mode de sortie pour nous, les parents.
L'Agora de la danse propose, aux
parents désireux d'assister à l'un de ses spectacles, de faire garder leur(s)
enfant(s) dans le même bâtiment. Ils se sont associés à la garderie Popup Camp. Ce nouveau concept de service
de garde a été créé en 2015 par Geneviève Bégin. Le concept est original (une
halte-garderie mobile !) et a été mis en place à l'occasion du spectacle
auquel nous avons assisté ce vendredi soir 28 septembre. Il s'agit de pouvoir
faire garder son enfant de 18h00 à 21h00, pendant que l'on assiste à une
représentation pour la modique somme de $5 par enfant (le prix est susceptible de varier). Autant vous dire qu'il
s'agit d'un cadeau. Et pour être honnête, même à $10 s'en serait un. De plus, la
philosophie de ce nouveau mode de garde nous correspond : « inclure les enfants en société, leur
permettre de comprendre la passion, l’engagement social et professionnel de
leurs parents. » (page Facebook)
Crédit photo: Myriam Baril Tessier |
Tout ça pour vous dire que nous avons eu le
luxe de nous rendre à la salle de spectacle à 18h30, accompagnés d'Ulysse et
d'Océane. Que nous avons assisté à la représentation puis, que si on l'avait
voulu, on aurait pu prolonger notre soirée une heure de plus, jusqu'à 21h00
sans que cela pose de problèmes, le tout en centre-ville. Autant vous dire que
c'est un gros plus pour les parents qui hésitent à sortir faute de tarif de
gardienne.
Les enfants furent immédiatement pris en
charge. Ils nous ont tout de suite oublié, alors que cinq minutes avant ils ne
voulaient rien savoir, et sont allés découvrir les différentes activités qui
leurs étaient proposées. Quand on est revenu pour les récupérer, ils ne voulaient
plus partir, évidemment!
L’affadissement du merveilleux !
Je voudrais maintenant vous parler de la
représentation à laquelle nous avons assistée. Il s'agit de la dernière
création de Catherine Gaudet, intitulée L'affadissement
du merveilleux !; un spectacle performance au centre duquel le corps humain
est ausculté en tant qu'objet du quotidien et véhicule de nos consciences.
Crédit photo: la merveilleuse Julie Artacho |
Je dois être honnête avec vous et vous dire
que la danse contemporaine n'est pas ce que je préfère. Je suis un gars du
classique et du jazz, qui se laisse facilement enfermer dans le confort de ce
qu'il connaît. Il m'arrive cependant d'enfreindre cette règle et de faire
certains efforts; la plupart du temps grâce à ma femme. Je peux vous dire au
sujet de ce spectacle que bien m'en a pris.
La performance des danseurs a été impressionnante.
C'est une heure de danse pendant laquelle, à aucun moment ils ne s'accordent de
repos. C'est une heure pendant laquelle tous leurs corps et leurs pensées sont
mobilisés pour nous offrir un/des message(s). Techniquement difficile et
psychologiquement mobilisatrice la représentation donne des corps à voir dans
le cycle de la vie. On comprend que sans cesse ce corps s'use et se renouvelle
de façon systématique. C'est la perfection de ce corps humain qui nous est
donné à voir, à sentir, à ressentir. Les danseurs ne font pas que danser, ils
jouent une pièce. C'est du moins comme cela que j'ai ressenti les choses.
Catherine Gaudet et ses interprètes - Danny Desjardins, Francis Ducharme,
Caroline Gravel, Leïla Mailly et James Phillips - nous donnent à voir un corps
humain en mouvement perpétuel, transcendé et célébré à la fois dans ses forces
et dans ses faiblesses.
Crédit photo: Mathieu Doyon |
Je peux
vous dire qu'à l'issu de cette soirée, chaque membre de la famille y a trouvé
son compte. Les enfants étaient heureux du moment
qu'ils avaient passé et les parents aussi. Chacun a eu son activité. Ça fait du
bien de sortir de son confort pour découvrir de temps en temps de la nouveauté.
Je voudrais aussi attirer votre attention sur
le fait que l'Agora de la danse a inscrit sur son matériel publicitaire le
message suivant "L'Agora de la danse souhaite honorer et reconnaître que
nous sommes en territoire Kanien'kehà:Ka non cédé, un lieu ancestral de
rassemblement des nations huronnes-Wendant et algonquiens - anishnaabe nommé
Tio'tia:le." Ce message de l'Agora de la danse dénote, à notre sens, de la
reconnaissance et de la bienveillance de la part de l'établissement qu'il est
important de souligner.
Les prochains popupcamp organisés à l’Agora
26 oct. | GROUND de Caroline Laurin-Beaucage +
Montréal Danse
30 nov. | De la glorieuse fragilité de Karine
Ledoyen
By Charles. A
Nous
avons reçu des invitations presse pour la représentation, mais nous avons payé
les places de nos enfants au popup camp. Nos avis restent personnels et sans
contraintes.
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