Cinéma: La promesse de l'aube réalisé par Éric Barbier


Cela fait bien longtemps que je n’ai pas vu ma mère, et pourtant Dieu seul sait combien elle me manque! Mon père … ce n’est pas la même chose. J’ai beau faire tous les efforts du monde; ce n’est vraiment pas la même chose…


 
Photo presse permise par AZFILMS

J’ai vu la Promesse de l’aube. Vous savez… ce film avec Charlotte Gainsbourg, dans lequel elle joue le rôle de la mère de Romain. 
Romain Gary, auteur prolifique, homme aux mille vies, interprété à l’âge adulte par Pierre Niney! 

La promesse de l’aube est avant tout un roman autobiographique, paru en 1960. C’est aussi et surtout une histoire authentique et vraie sur l’amour maternel; sur l’amour d’un fils pour sa mère et d’une mère pour son fils.

Autrefois Charlotte Gainsbourg m’indifférait. Elle faisait partie du décor. Je l’écoutais chanter aux côtés de son père – ce dernier adulé comme un dieu - mais elle, je ne lui reconnaissais à l’époque que peu de talent. Adolescent et jeune adulte je ne succombais pas à ses charmes et ne lui donnait que peu de crédit. Par conséquent, je n’ai pas suivi sa carrière. Et pourtant… 

Je vous l’ai déjà dit lors de mes autres critiques : je ne me renseigne que peu, ou du moins presque pas sur les films que je vais voir. Cependant, j’ai su que Charlotte Gainsbourg jouait un rôle dans celui-là, et je dois vous avouer que sa présence a emporté ma décision. Tout d’un coup, j’avais envie de voir qui elle était devenue. J’avais envie de me rappeler cette époque où, adolescent, je l’écoutais chanter aux côtés de son père.  

Poignante et sincère dans le rôle de la mère de Romain Gary, elle m’a mystifié. 
Je me rends compte qu’elle est devenue une actrice redoutable. Sachez qu’elle est grandiose, magnifique et qu’elle occupe l’écran comme seuls les grands savent le faire. J’avoue. En regardant La promesse de l’aube je suis devenu l’un de ses admirateurs. Non, je ne suis toujours pas amoureux. 
Lui, je l’appelle Romain; comme si on se connaissait, comme si on était intime. Dans les faits je ne connaissais que son nom. Je n’ai, jusqu’à récemment, jamais rien lu de lui, ni même jamais eu envie de lire quoique ce soit de lui. La promesse de l’aube, à part sonner comme le titre d’un poème, ne signifiait rien pour moi jusqu’à cette projection. Le film m’a donné envie de réparer mon ignorance; au moins sur ce point. 

Je suis sorti de là complétement subjugué par le jeu des acteurs. Le film d’Éric Barbier est porté par le couple Gainsbourg-Niney de façon magistrale. En plus de nous faire vivre une relation intense entre un fils et sa mère, le film nous fait traverser une époque tumultueuse et agitée qui, par bien des côtés, fut propice à forger des hommes tels que Romain Gary, Commandeur de la légion d’honneur, Consul général de France et écrivain.

Le film, distribué par AZFilms au Canada sort aujourd’hui, le 13 avril dans les salles du Québec. 

photo presse permise par AZFILMS
By Charles A.

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