Roméo et Juliette au Théâtre du Nouveau Monde, une sortie de parents!
J’ai eu la chance d’assister à la première
de Roméo et Juliette, présentée actuellement au TNM dans le cadre du festival
Juste pour rire.
Une sortie sans enfant ne se refuse pas et
comme le spectacle est conseillé pour les 12 ans et plus, j’ai préféré cette
fois-ci suivre le conseil des organisateurs!
Une première, pour tout comédien c’est la
fébrilité, l’impatience de commencer enfin à montrer notre travail après de
longues heures de répétition. C’est des angoisses, des questionnements et enfin
des remises en question. Saviez-vous que certains spectateurs se spécialisaient
dans les premières ou les dernières représentations? C’est souvent le moment où
les émotions sont les plus fortes. Les maladresses du début, l’assurance de la
fin, font de ces représentations des instants clés dans une pièce de théâtre.
Pour moi, cette Première de Roméo et
Juliette, mise en scène par Serge Denoncourt, m’a fait beaucoup de bien. Vous
allez me dire que le sujet (depuis 400 ans déjà!) a été mainte fois utilisé,
joué, filmé, dansé, etc. Que ces amants maudits finissent par nous lasser; après
tout nous connaissons tous la fin! Et pourtant, cette œuvre vibre encore et
réussit à nous émouvoir, nous faire rire et nous arracher quelques larmes (Chuuuut!). La distribution est très bien
réussie et les différents tableaux mettent en valeur la performance des
acteurs.
Roméo (Philippe Thibault-Denis) est, entre autre, incroyable dans la
scène du balcon et exprime très bien les sentiments amoureux ressentis chez les
jeunes adolescents.
Mercutio (Benoît McGinnis) m’a carrément fait changer ma façon de voir ce
personnage. Son jeu et son interprétation
ont été parfaits en tout point (oui
oui je sais, les comédiens sont des éternels insatisfaits! ;) )
Quant à la nourrice (Debbie Lynch-White), elle nous fait rire aux éclats et Juliette (Marianne Fortier) est tout
simplement Juliette. Toute en fragilité et douceur, puis en révolte et enfin en
puissance.
crédits photos: Yves Renaud/ comédienne: Debbie Lynch-White |
crédits photos: Yves Renaud/ comédiens: Marianne Fortier et Philippe Thibault-Denis |
L’histoire est donc encore et toujours
contemporaine. Ici, transposée dans les années 30 de l’Italie fasciste, elle
continue de résonner partout dans le monde. Le génie de Shakespeare ne semble
pas vieillir, tout comme Roméo et Juliette.
C’est une pièce idéale pour un adolescent
qui souhaite découvrir le théâtre classique. Malgré la durée, j’aurais tendance
à la recommander dès 10 ans, si l’enfant est déjà habitué aux longs spectacles.
La scène intime est jouée et mise en scène avec énormément de pudeur et de beauté,
que certains ricanements à côté de moi m’ont presque gâché…
Elle restera au TNM jusqu’à
la fin du mois d’août et devrait connaître quelques prolongations!
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