Raconte moi ton école...partie 1


À 3 ans et demi, Océane (fortement influencé par ses parents) commençait déjà à vouloir aller à l’école. Je rappelle pour les retardataires, que l’école au Québec ne commence généralement pas avant l’âge de 5 ans. À 4 ans, si vous êtes dans un quartier plus défavorisé (aucune idée des statistiques, ni de comment tout ceci est évalué), vous aurez peut-être accès à une pré-maternelle. En fait, c’est plus conçu pour les enfants qui ne sont jamais allés à la garderie. On ne le savait pas vraiment, ce qui nous a conduits a adopté une mauvaise « stratégie ».

Avant de poursuivre, une dernière information utile : votre enfant devra avoir 5 ans avant le 30 septembre, sinon il devra patienter une année de plus. Il existe des dérogations possibles, mais elles semblent difficiles à obtenir.

Océane a « échappé » à cela, elle est rentrée à l’école durant sa 4ème année pour une pré-maternelle que nous pensions bien adaptée pour elle.

Première erreur de nouvel arrivant : Vouloir reproduire ce que l’on connaît dans un pays qui ne t’as pas vu grandir. Pour faire simple, ses deux années de maternelles n’ont pas été si géniales que ça. Au fur et à mesure des problèmes rencontrés, Océane s’est lassée de cette école dont nous lui avions parlé et elle a commencé à traîner des pieds pour y aller. Même les quelques copines qu’elle pouvait se faire n’y changeait pas grand-chose. Parfois certains projets, certains intervenants la motivaient, mais guère plus. Océane est donc entrée en 1ère année sans motivation, avec un premier retard également dans sa lecture des lettres. En effet, elle ne reconnaissait toujours pas certaines lettres, alors que je me souviens très bien qu’en garderie nous n’avions pas eu de problème.

À partir de ce moment, il était clair que nous devions faire quelque chose. Nous avions tenté auparavant une inscription à l’école privée française, elle avait réussi les tests, mais entre la distance à parcourir (50 min aller !) et le tarif, nous avions décidé de la laisser au public. 

Une (dernière) solution s’offrait à nous : l’école alternative. Au Québec, il existe au sein du réseau des commissions scolaires une catégorisation de certaines écoles : Certaines sont plus portées sur les langues, d’autres les sciences ou le sport. Et il y a les écoles alternatives, publiques, qui développent une pédagogie différente tout en inculquant aux élèves de 5 à 11 ans les fondamentaux que tout enfant québécois doit apprendre.

Cette catégorisation que nous ne connaissions pas est assez déstabilisante pour tous les étrangers. Au fur et à mesure des années, on commence à mieux comprendre pourquoi certains déménagent en fonction de telle école. Et pourquoi, d’autres quartiers deviennent très vite les incontournables des écoles publiques les plus en vue. 

Même si nous sommes en Amérique du Nord où le privé reste très souvent LA solution que choisissent les parents, l’école primaire publique est encore privilégiée. D’où la multitude d’offres que certaines peuvent développer, histoire de concurrencer le privé. En gros, pour reprendre les termes québécois : on magasine son école, comme son quartier. Océane ne fréquente pas l’école de son quartier, ce qui est un peu embêtant. Pour qu’elle puisse continuer de voir ses ami(e)s et jouer dans la ruelle avec eux, il aurait peut-être fallu que nous la changions d’école, mais comme elle se plaît beaucoup dans le système alternatif, on a fait ce choix pour le moment.

Sachez que pour inscrire son enfant dans une école alternative, il faut quasiment faire les mêmes démarches que dans le privé : aller aux séances d’accueil et d’information, remplir plusieurs documents afin de motiver la demande, faire intervenir l’enfant dans tout ce processus, et enfin, attendre le précieux tirage au sort (moyen le plus souvent employé) qui déterminera si oui ou non, votre enfant est accepté !

Nous avons une école alternative beaucoup plus proche de la maison mais qui a, pour le moment, mis sur liste d’attente le dossier de la grande. Nous n’avons pas beaucoup d’espoir pour cette année, mais on essayera encore l’année prochaine, juste au cas où !

Suite au prochain épisode ! 

Océane l'année dernière dans la cour de son école pour la Kermesse de la rentrée

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