La peur...Elle part



La peur ne peut se passer de l’espoir et l’espoir de la peur. Spinoza

Alors voilà, c’est ma journée confession…Je suis une peureuse. Comme ce n’est jamais un choix, et que l’on ne fait que subir ce genre de sentiment, je me soigne comme je peux. 

J’oublie mes peurs pour qu’ils grandissent et se sentent le plus en sécurité possible.
J’oublie mes peurs et je la laisse traverser la rue seule…sans la quitter des yeux.
J’oublie mes peurs et je ne me précipite pas à la moindre chute.
 J’oublie mes peurs et je la laisse aller aux sorties scolaires…
J’oublie presque toute mes peurs mais parfois celles-ci me rattrapent.

Certaines sont anodines, j’ai peur du dentiste par exemple…D’autres plus bloquantes, comme la peur de la mort. Parfois ce ne sont que des cauchemars, donc le matin j’essaye de les oublier le plus vite possible, parfois ils me surprennent en plein éveil et ceux-là sont plus malsains, paralysants presque. Mais j’ai apparemment une bonne capacité de me fabriquer des murs, dixit psy et compagnie, donc en général ça passe. Je peux bloquer mes grosses peurs mais les peurs plus « insignifiantes » pour certains, c’est avec elles que j’ai du mal à jongler.
J’ai peur d’appeler une compagnie de téléphone-internet-ou autres joyeusetés qui vous collent des factures, juste parce que j’ai peur de la négociation. J’ai donc souvent eu peur de négocier quoi que ce soit dans mes différents emplois. Le rapport patron-employé très fort en France était une véritable torture pour moi et je me retrouvais souvent comme une petite fille qui subissait plutôt de prendre les devants ou de m’affirmer. 

L’affirmation de soi n’a jamais été simple. Et pourtant, s’il y a bien un lieu où mes peurs me nourrissaient, c’était lorsque je faisais du théâtre. Avec lui j’ai beaucoup appris, mettre de côtés ses problèmes lorsque la situation ne se prêtait pas, parler en public sans tabou (ou presque), rebondir malgré des gaffes et tourner le tout à l’humour. 

Aujourd’hui je compte les jours avant son grand départ…En fait j’en suis à compter les dodos, comme les enfants. Aujourd’hui mon cœur s’est un peu serré en le voyant lui, un peu perdu, qui la cherchait ce matin à l’heure du petit déjeuner. Vois-tu Ulysse, ta sœur a eu un rab de sommeil car c’est les vacances! Il est donc allé lui faire un câlin (et lui voler un ou deux jouets au passage) pour qu’elle se réveille…
Elle part et malgré les angoisses je suis tellement heureuse qu’elle puisse vivre à son tour des expériences loin de nous! C’est le début de son indépendance!


Commentaires

Anonyme a dit…
Awweeee :-)
Marie a dit…
T'es capab' Maëlle! ;-)
Anonyme a dit…
C'est émouvant ... Et tellement vrai.
Bises
Julie
LE BOURRIN a dit…
Beau.. et thérapeutique.. bises!!!

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